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L'interdiction de fumer apporte de l'air frais aux cinémas du Burkina Faso

May 09, 2023

Ouagadougou- Pierre Ouedraogo, qui travaille depuis une trentaine d'années au cinéma Neerwaya de la capitale Ouagadougou, ne se lasse pas de vanter les bienfaits de l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Désormais, son établissement offre un environnement plus sain pour tous, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires, d'allergies ou de sensibilité à la fumée.

L'interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun, en vigueur depuis plus de 10 ans, a fait une grande différence, dit-il.

Pour le cinéma, la loi interdit aux fumeurs de fumer non seulement à l'intérieur, mais aussi dans la cour extérieure, et les cigarettes n'y sont plus vendues. Au Burkina Faso, l'enquête STEPS 2021 a révélé que plus de 13% des personnes âgées de 18 à 69 ans consomment du tabac.

Auparavant, de nombreux spectateurs se retrouvaient victimes du tabagisme passif. Selon les données d'ATLAS, sur un total de 4800 décès dus à des maladies liées au tabac au Burkina Faso en 2017, 1300 étaient des non-fumeurs, soit près d'un tiers.

Le tabagisme passif provoque le cancer du poumon chez les non-fumeurs et augmente le risque de maladies respiratoires et cardiaques. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de la moitié de tous les jeunes (48 %) de la Région africaine subissent les effets négatifs du tabagisme passif dans les lieux publics.

Arlette Tinguerie et sa fille Estelle confirment les propos de Ouedraogo. Elles apprécient l'air frais qui circule désormais dans le cinéma en profitant des moments mère-fille ensemble : "J'aime souvent venir avec ma fille", dit-elle.

Selon le Dr Boezemwendé Ouaba, directeur de la promotion de l'éducation à la santé au ministère de la Santé du Burkina Faso, le renforcement des campagnes anti-tabac a entraîné "une augmentation du nombre de personnes se rendant dans les services de santé pour obtenir des conseils sur l'arrêt du tabac".

Une unité de sevrage tabagique mise en place au CHU Yalgado de Ouagadougou en février 2017 accueille en moyenne 45 fumeurs demandeurs d'aide chaque semaine. Soixante pour cent d'entre eux réussissent à arrêter de fumer après 5 à 40 ans de dépendance à la nicotine.

L'OMS a joué un rôle de soutien important tout au long des efforts déployés par le Burkina Faso pour mettre en œuvre diverses stratégies antitabac. L'Organisation aide actuellement le pays à élaborer de nouvelles lignes directrices, participe au plaidoyer et aide à former les agents de santé au sevrage tabagique.

Il y a un lobby anti-tabac croissant dans le pays, des forces de l'ordre aux acteurs de la société civile, avec un certain soutien des médias locaux. L'un des résultats notables des actions entreprises à ce jour est la réduction de près de 8 % du taux de tabagisme passif au cours des huit dernières années, passant d'environ 36 % en 2013 à près de 29 % en 2021.

Le Dr Seydou Ouaritio Coulibaly, représentant par intérim de l'OMS au Burkina Faso, se félicite des avancées : « Nous avançons assurément. Notre priorité est de protéger la jeune génération des dangers du tabagisme en l'éloignant le plus possible du tabac et de ses dérivés. des produits."

La priorité de Ouedraogo est aussi la jeune génération. "La plupart de nos enfants commencent à fumer parce qu'ils voient les autres fumer. Ces efforts font une grande différence."

Chargé de communicationBureau régional pour l'AfriqueCourriel : lawsonagbluluf [at] who.int

Spécialiste de la Communication

Bureau de l'OMS au Burkina Faso

Courriel : tchoutaf [at] who.int

Ouagadougou-